jeudi 16 août 2012

Oradea - Salicea

Oradea - Tetchea : 29km
Tetchea - Aghiresu : 104km
Aghiresu Salicea : 52km


C'est avec l'impression que nos vacances touchent a leur fin que nous rejoignons silencieusement Oradea, repensant a tous les moments privilegies que nous aurons pu vivre durant ces cinq jours dans les Apuseni. Mais deja la grande ville nous entourre, avec son vacarme, sa fumee, ses centaines de maisons en chantier et ses cohortes de Dacia. Vivement qu'on en reparte! Nous resterons neanmoins une journee sur place, le blog prenant de plus en plus de retard...

Et puis c'est la aussi qu'on quitte notre petit Sebastien, qui va traverser le pays a toute allure en direction de l'Ukraine puis de la Russie. Norok l'ami, a une prochaine fois, peut etre!

Nos seants poses sur leurs selles respectives, nous voila partis pour Cluj Napoca. La route principale qui y mene est une veritable horreur : la chaussee defoncee offrant peu d'espace lorsque les camions passent a toute allure pres de nous. Heureusement qu'au bout d'une vingtaine de kilometres une petite route secondaire nous offre le calme et la securite auxquels nous aspirions. Des orages d'ete nous offrent en plus un spectacle pyrotechnique digne de ce nom, en nous preservant de la pluie.


Plusieurs villages jalonnent notre route, dont les habitants animent les rues par des scenes de vie quotidienne. Ici, on tue le mouton, la un homme nettoie une panse de brebis, tandis que d'autres fauchent l'herbe dans leurs jardins. Alors que nous nous egarons sur une voie qui s'enlise dans le lit d'une riviere, un rassemblement de tziganes occupes a nettoyer des legumes dans l'eau nous adresse des "Hola" aux accents espagnols. Plus loin encore, une procession de mariage sort dans la rue, en fanfare. Un homme a l'importante responsabilite de faire partager cet instant de bonheur avec les badauds, en leur tendant une flasque d'eau de vie. C'est avec la tete qui tourne et le gosier en feu qu'on le laissera derriere nous, tout en benissant les maries.


Si les villageois nous offrent un spectacle permanent, il faut dire que l'inverse est tout aussi vrai : "Mais qu'est ce que c'est que ces deux energumenes" doit etre la question que tout le monde se pose en nous voyant. A notre passage, les activites cessent, les tetes se tournent, et les mains se levent : on a du saluer presque tous les roumains rencontres sur le parcours! Certains sont clairement enthousiastes, d'autres plus circonspects quand a la presence d'individus aussi insolites.

Le 28 nous arrivons a Cluj, ville nettement plus propre et agreable qu'Oradea. C'est la que nous avons rendez vous avec Georgeta, rencontree la semaine passee au muntele Gaina. Venue a notre rencontre, elle nous guidera en voiture sur les quinze derniers kilometres (de montee) qui menent jusqu'a chez elle, dans le petit village de Salicea. Elle vit dans une charmante maisonette entouree d'un grand potager, et destinee a accueillir des hotes a partir de l'annee prochaine. Avis aux amateurs!


Durant ce petit sejour, notre hotesse nous fera visiter une autre partie du massif Apuseni. Au programme, une rando de deux jours, longeant torrents et rivieres cristalines, nes au coeur d'immenses grottes, et devalant le long de gorges encaissees jusqu'a atteindre les vertes vallees ou sont eparpillees d'antiques fermes de bois au toit de chaume. Contact avec les paysans, a la vie dure et simple.On s'essaye a la traite des vaches, sous l'oeil attentif de Lina, la maitresse des lieux, qui machouille son unique dent d'amusement devant tant de gaucherie de notre part (eh ben quoi, c'est notre premiere fois, et ca fait un peu bizarre au debut, j'aimerais bien t'y voir, tiens!).


Nous visiterons egalement les mines de sel de Turda, impressionnant complexe sous terrain, constitue de boyaux, de puits insondables, de salles immenses creusees a meme le sel. La plus grande cavite, haute de plusieurs dizaines de metres, habrite des attractions pour les gens qui viennent ici faire des cures respiratoires. On y trouve aussi un lac sur lequel circulent quelques barques. Le repaire ideal pour un bandit megaloman dans James Bond.


N'oublions pas egalement les promenades dans Cluj, son beau parc, sa cathedrale orthodoxe impregnee de ferveur, et surtout son Varza a la Cluj, sorte de hachis parmentier dans lequel les choux remplacent les pommes de terre. Garcon, remettez moi la meme s'il vous plait.

Apres trois jours et demi passes a Salicea, les velos sont fin prets, les sacs debordent de nourriture bio fraichement preparee, et Totoro s'agite dans les poches du Poivre. Ne re resistant pas a l'appel du Banga, nous poursuivons notre route vers le sud, tout en sachant que Geta nous retrouvera un peu plus tard, sur le delta du Danube.

2 commentaires:

  1. O z'y va, c'est quoi ce truc dans la dernière photo du bas? Génial la mine de sel, on dirait un truc moitié science fiction moitié matrix moitié skywolkeur tu voâ?

    (ils m'énervent ces deux là avec leur voyage de ouf!)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce sont les amenagements sur le lac souterraın. On peut s'y ballader apıed. Et en barque sur le lac.

      Supprimer