mercredi 8 août 2012

Les Apuseni

Vendredi 20 Juillet     Biharkersztes-Oradea

DJ: 31 km      DT: 1864

21, 22, 23, 24, 25 Juillet     Visite des Apuseni
0 Km



La frontiere passée nous nous dirigeons tous les trois vers la premiere grande ville: Oradea. Nous sommes fermement decidés a ellucider le mystere roumain et a ne pas céder trop vite a une généralisation coupable. Nous ne changeons donc pas nos plans. C'est ici que nous allons marquer une pause dans nos vacances et partir randonner. Enfin, c'est ce qui etait prévu. Apres informations glanées a droite a gauche, il apparait que les transports publics roumains sont d'une efficacité relative pour nous mener la ou nous voulons. C'est donc en voiture que nous nous offrons une toile. Apres une pause au Carrouf local (il y a pas mal d'enseignes francaises en Roumanie: Auchan, Danone, Societe Generale, Crédit Agricole...) et le coffre de notre Dacia rempli de tous nos fantasmes culinaires, nous quittons Oradea.



Pourquoi choisir les Apuseni? Le guide du routard les décrit comme un lieu préservé ou les paysans travaillent hors du temps. C'est un massif qui s'étend au sud d'une ligne imaginaire tracée entre Oradea et Cluj-Napoca. En son centre a été créé un Parc Naturel. C'est la que nous resterons pendant 5 jours.
Nous croiserons beaucoup de monde. Ce sont ces rencontres qui vont guider les lignes qui suivent.

Alors que nous decouvrons les routes massacrées de Roumanie, le soleil entame sa chute vers l'horizon. Nous quittons donc l'axe principal et ses chauffards pour partir camper dans un coin de campagne. Nous arrivons dans le village de Rotaresti. C'est notre premier apercu de la Roumanie rurale. A cette heure-ci de la journée, la vie se passe dehors. Les vieux sont sur leurs perrons et assistent contemplatifs au ballet des plus jeunes. Celui-la vient chercher de l'eau a la fontaine avec une charrette tirée par un chevale, celle-la désherbe le caniveau devant sa maison. Les enfants jouent. Dans le centre, une Eglise toute de bois attire nos regards. Alors que nous sommes en train de la photographier, le pretre s'approche et nous propose de la visiter. Il est orthodoxe. Et, en plus d'une maison attenante a son lieu de travail, d'un chien et de quelques betes, il a une femme! Preuve qu'il est possible de conjuguer prieres et jambes en l'air!
L'édifice date de la fin du XIX siecle. Il est de facture saxonne. Il est construit de bois empilés ( madriers). Les assemblages sont remarquables. Le plus surprenant reste la couverture refaite recemment. Elle se compose de petite tuiles "ecailles" en bois. Nous en apercevrons beaucoup d'autres telles que celle-ci. L'interieur est particulier aux lieux de cultes orthodoxe. On entre par une premiere piece qui occupe tout le fond de la chapelle. Le coeur, occupant la plus grande partie est réservée au pretre. Le plafond est vouté. On se croirait dans un bateau a l'envers. Des fresques d'origine le decorre.
Nous demandons au pretre de nous expliquer les differences entre les cultes catholique et orthodoxe. Nous touchons alors au limite de son anglais. Ouf, on avait faim!



La premiere nuit passée, nous reprenons la route direction Avram Iancu et la fete de Monte Gallina. Alors que la reverberation du soleil sur le goudron fondu nous abrutit un peu davantage, deux d'entre nous manifestent le souhait de se tremper dans une riviere. Nous en trouvons une occupée par des cygnes. Nous leur demandons poliment s'il est possible de barbauter a leurs cotes. Ils nous ignorent et s'en vont faire trempette un peu plus en amont. Nous pouvons alors nous rafraichir dans une eau a la couleur douteuse. Mais qu'importe: c'est bon.
Alors que nous sechons, l'habitant du coin -gros bonhomme bedonnant au polo tachés et aux doigts bien gras- nous demande d'ou nous venons et ou nous allons. A la premiere de nos reponses, il se rejouit de pouvoir placer les quelques mots de francais qu'il connait. Courtoisement nous lui demandons s'il a eu l'occasion de se rendre dans notre cher pays. L'homme d'affaire qui est en lui s'eveille alors soudain. " Trés pas argent. Difficile. Crise...". Et pour compenser ses finances mauribondes de nous proposer trés sérieusement la main de sa fille. Olivier n'est pas interessé. Goujat!
La seconde de nos réponses donne lieu a une scene a laquelle nous assisterons cois. L'energumene, assiste de son fils et d'un troisieme larron entreprend, sans que nous lui ayons rien demande, de nous montrer la route a suivre. Manifestement ils ne sont pas d'accord. Ils confondent routes et limites de departement et nous proposent finalement de suivre la route que nous leurs avions indiqué. En Roumanie, si tu veux connaitre ta route, ne la demande pas!



La route monte et s'enfonce dans les sommets arrondis et plantés de resineux. Nous atteignons la plaine de l'Aries. Puis la commune de Lunca, endroit ou la route bitumée s'arrete. Il nous reste 9 km de chemin ascendant a gravir avant d'arriver a Monte Gallina, 1200 m d'altitude.
C'est un couple de quarantenaire. Ils attendent comme d'autres au pied de la montagne qu'une bonne ame motorisée veuille bien les amener sur le lieu des festivités. Puisque nous sommes trois, plus les sacs sur la banquette arriere et qu'il fait 40 degrés dans l'habitacle, nous les prenons. C'est en leur silencieuse compagnie que nous integrerons la longue file des voitures qui viennent s'esquinter sur cette voie. Ca patine, ca recule, ca crame son embrayage. Ca fait la queue patiemment sous le soleil pour laisser passer ceux qui descendent.
Arrivés a destination, nous ne trouvons pas tout a fait ce que nous imaginions. En guise de fete folklorique, c'est un rassemblement d'automobilistes. Chacun, fier d'avoir reussi a conduire sa chariote jusque la, plante le camp juste a coté. Les portieres ouvertes et la musique a fond, lui et sa famille bavent deja du barbecue qu'ils engloutiront arrose de biere bon marche. Les nouveaux arrivants apporteront leur leur dose de poussiere comme sauce. Repus, ils laisseront leurs detritus envahir une montagne magnifique. C'est un des visages de la Roumanie: une famille de gras qui se vautre dans la bouffe a deux pas de sa bagnole. C'est leur maniere a eux de faire la fete.



Autant dire que nous etions tous les trois un peu décus du folfklore local. La fête elle-même se résumait, en ce samedi aprés-midi, a un petit marche d'artisanat local et a quelques barraques a frites crachant chacune un son different.
Sur le sommet de la coline, trone le buste d'Avram Iancu. La commune sur laquelle nous nous situons porte son nom. En fait, dans cette partie de la Roumanie, dite magyare (hongroise), il est incontournable. C'est le heros local. L''Empereur des montagnes" etait un avocat roumain. Il prit la defense des paysans des montagnes Apuseni et de Transylvanie contre l'opression hongroises. Un homme juste quoi.



Le soir la fete s'animera enfin avec le lancement des concerts. D'abord une chanteuse folk puis un boys band. Et surtout le feu d'artifice. C'est une grande chance, d'etre la, au sommet d'une montagne paumee en Roumanie et d'assister a ce spectacle. On en oublierait un temps les staccati lances par les boomers satures. La tradition veut egalement que la fete soit lancee par l'embrasement des deux grands buchers situes de part et d'autre du site. Nous reston un bon moment a regarder les buches, ou plutot les troncs se consummer. Fascinant ce brasier. C'est la que nous croiserons Irina Dragov, par le truchement de Steev, son boyfriend anglais et completement bourre! Irina est de Bucarest. Mais le village d'origine de sa famille n'est pas tres eloigne du lieu de la fete. Il porte d'ailleurs son nom. Elle nous explique un peu la tradition vehicule par ce rassemblement.
Les Apuseni sont des montagnes aux vallees encaisses. Les villages ne se situent que dans les vallees. Jadis on etait econome en deplacement. Il etait donc difficiles aux habitants de differents villages de se rencontrer. Et du meme coup, pas tres pratique de courire la donzelle ou de seduire le jouvenceau. On institua alors un rendez-vous annuel. Les jeunes filles venaient dotees. Si leurs charmes faisaient quelque effet a un male, celui-ci repartait alors avec la fille et son trousseau. Aujourd'hui les moeurs ont un peu change. On se rencontre sans doute a cete fete amis de maniere bien plus frivole. Jeunesse decadante!



Et puis ensuite il fallait bien dormir. Nous nous sommes dit que nous vous epargnerons les details recurrents du quotidiens. Sans interet. Mais cette nuit la est particuliere. Elle debuta avec poesie. Heureux de nous eloigner du bruit et des attributs feminins qui faisait bouillir en nous une libido quasi ostentatoire, nous nous mimes en quete d'un nid susceptible de recevoir nos trois corps malodorants. Sur cette montagne, il fut difficile de trouver un endroit plat. Et ce fut finalement sur un matelas de myrtilles que nous elumes couche. Nous fimes fi des orages grondant au loin, rassures par un ciel sans lune et seme d'etoiles a profusion. Et le debut de la nuit fut des plus agreable. Mais Taranis ne l'entendait pas de cette oreille. Et il fit pleuvoir. Heuresement, notre Seb de secours avait une bache avec lui (il a toujours le truc qu'il faut au bon moment). A moitie assoupis, c'est un consentement tacit qui nous fit nous glisser sous la bache. Le principe etait simple. Nous devions dormir tous trois cote a cote afin que la toile soit assez grande pour nous couvrire tous. Heureusement qu'a cette heure-ci de la nuit nos pulsions aussi etaient ensommeillees. On est jamais a l'abri d'un impair malencontreux! Sebastien eu le genie de se mettre au milieu. Nous deux dumes tenir les extremites de la cape. Et sentir l'eau s'infiltrer sournoisement le long de nos bras. Et la condensation de la toile tremper nos duvets. A la troisieme averse nous abdiquames. La voiture fut notre solution de repli. Notre helvete de compagnon, lui, continuait de rever!

Un bras dessus. Non. Finalement il est mieux dessous. Sur le ventre. Non sur le dos c'est meilleur. Un rayon qui m'eblouit. Une goutte de sueur sur le front. Il est l'heure de se reveiller. De se deplier plutot. De s'extraire de l'auto. De sentir ses yeux lourds. La bouche pateuse. Heureusement les roumains juste a cote eurent le remede a ce mauvais debut: palinca, whiski, vin et viandes fries. Decides a traiter le mal par le mal nous ne refusames rien. Et, toutes nausees disparues nous pumes faire connaissance, avec les moyens du bord, avec ces hotes du p'tit dej.
Ils s'appellent Johan/Maria et Johan/Livia. Ce sont des amis d'enfance. Le Johan de Maria connait la France. Il y fut emprisonne pour une histoire de visa. Pendant sa carcerale villegiature il eut une crise de diabete. Il decouvrit donc aussi l'hopital francais ou il fut soigne par une medecin... roumaine. Ici, au Monte Gallina, il en profite pour faire le plein d'afine, de myrtilles. En infusion, ses feuilles ont des vertues antioxydantes recommandees pour les diabetiques. Il fait donc des bouquets apres avoir ponctionne tous les fruits. Il en a la bouche toute noire le chenapan! Bientot, grace a l'un des fils routier de Johan et Livia, ils partiront tous les quatre en vacances en France. Je leur souhaite a good trip et croise les doigts pour que nous soyons ce coup-ci un peu plus acceuillants.



Tout juste chancelants grace une ivrete matinale, nous nous orientames vers la fete. La sonorisation toujours aussi mauvaise avait change de rythmes. Et les danseurs folkloriques avaient remplace sur scene les zinzins de la veille. C'est ca que nous voulions voir. Tous en habits traditionnels rouge et blanc, ils executaient des danses tres physiques. Ce sont des danses de couple. Dans un premier temps garcons et filles dansent separement.



Les damoiselles poussent de petits cris de pucelles effarouchees. Les gones entament des figures tres techniques mimant ainsi la parade destinee a emoustiller leurs belles. Et va que je te leve la jambe devant, puis sur le cote, puis de l'autre cote; tiens, je vais enchainer avec un p'tit taper de talon avec ma main; oh et puis tiens je me recroise les bras... et hop, hop, hop. Trop fastoche! Et a force d'ainsi etaler leur panache, ils conquierent et finissent leur danse ensemble. Et en plus les danseuses sont belles, les cheveux tires, maquillees sans parcimonie; "mais euhh" comme dirait notre Bayrou national... c'est pour le spectacle.



C'est a ce moment, assis sur la pelouse face a la scene parmi les groupes evaporant encore l'alcool de la veille que nous faisons une nouvelle rencontre. Plonges dans le recit ecrit de nos aventures, nos oreilles saisissent des mots dans une langue plutot familiere. En voyageurs affutes nous pausons un regard indiscret et insistant sur les auteurs de ces paroles. Un homme et une femme. Un Mathieu fancais et une Georgeta belgo-roumaine. Lui bosse pour une association qui oeuvre en faveur des tziganes. Elle revient au pays apres 23 annees d'expatriation pour elever des abeilles et faire de l'accueil touristique. Nous parlons un moment, de la Roumanie, de sa politique, des gitans. Et de fil en aiguille nous apprenons qu'ils habitent tous les deux a Cluj-Napoca, l'une des villes ou nous devons passer. Detail que nous n'omettons pas d'exprimer avec une surprise feinte. Oh ben tiens, ils nous proposent tous deux de nous heberger. Comme c'est sympa. On y avait meme pas pense! Nous echangeons nos adresses et rendez-vous est pris pour quelques jours plus tard.

Pestera Scarisoara, ca vous dit quelque chose? Ce fut pour nous nous l'objectif du lendemain. Nous serpentames sur les petites routes de foret, au milieu des maisons de bois et des champs habites par de droles de personnages. Croisement entre un Capiterne Caverne et le Cousin Machin de la famille Adams. Ils sont parfois isoles, parfois en groupe. Parfois gros et parfois petits. On ne les voit qu'en cette saison. Ils se dorent la pillule au soleil. La plupart du temps bedonnants, ils ont besoin de perches pour les soutenir dans les pentes des Apuseni. Leur colone vertebrale leur ressort pas la tete; necessaire rigidite chez ces humanoides plutot ramolos. Ils marquent de leur empreinte particuliere ces montagnes d'autrefois.


Arrives a destination, nous sommes surpris de voir un portail electronique garder l'entree de la grotte. Parce que c'est ce dont il s'agit. Pestera signifie caverne. A Scarisoara il y a l'un des plus grands glaciers souterrains d'Europe. Nous ne sommes pourtant pas tres hauts en altitude. C'est bien sur le cote sous-terrain qui permet une telle curiosite. Il faut descendre dans un trou d'environ 20 metres de diametre et 30 metres de profondeur. Pour ce faire nous empruntons des escaliers de facture toute roumaine: les marches ne sont plus horizontales et il faut leur marcher sur le nez. Paf! En bas du gouffre une grande caverne s'ouvre sur un glacier recouvert d'eau a cette epoque. Un parcours de planches chancelantes a ete amenage. Il permet de s'enfoncer un peu et de contempler stalagmites et tites. Les formes et les couleurs sont spectaculaires. Dans cet antre, il fait 4 degres. Nos photos prisent, nos remontons.


Puisqu'il est encore tot, nous decidons d'enchainer avec une rando. Au bout d'une demi-heure le sentier traverse un petit hameau. Un gars affute sa faux. A cote, une vielle mamie confectionne des pates maison. L'oeil exerce a voir en l'arien une source de pognon, elle nous les propose. On n'en veut pas de tes pates. C'est un des aspects penibles de la Roumanie. Le premier regard porte sur les touristes est souvent anime de venalite. Bref, on traverse le hameau. Puis nous contemplons un peu le panorama appuyes sur une barriere en bois. On est bien. La et maintenant. Dans cette campagne de moyenne montagne. A cote de ces gens simples et travailleurs. Loin des voitures et du bruit. C'est alors que nous allons, sans le savoir, franchire le niveau 4 du vacancier.

Le moment est venu de s'octroyer un petit intermede theorique. Ne croyez pas que nous soyons completement oisifs. Nous pensons. Nous avons deja developpe quelques concepts. Parmi eux celui des vacances. Le niveau 1 des vacances, le plus vulgaire, serait les conges payes. Le niveau 2 ne s'inscrit pas dans la duree. Ce sont les vacances en CDI; le cas de ce voyage a velo. Le niveau 3 consiste a s'octroyer un repit pendant le niveau 2; des vacances dans les vacances en quelques sortes; notre periple apunesien. Le niveau 4, frolant la sagesse, consiste en une activite gratuite pratiquee pendant le niveau 3. Vous suivez?

C'est donc a cet instant que nos chacras s'ouvrirent a ce nouvel etat de conscience villegiatur...ique. Pourquoi ne pas proposer nos services au paysan croise quelques metres plus tot? Ni une ni une deux, nous consultant du bout des levres, nous tournons bride. Nous approchons de l'homme et lui baragouinons dans un melange d'espagnol, de francais et d'anglais: "Possibile ayudarte, help, to faucher, frout, frout?".



Peux convaincus par notre prestation et pas certains d'avoir ete entendus, nous decouvrons alors le prodige du langage au-dela du langage. Parfois la communication est possible du seul fait de l'empathie regnant entre des personnes vibrant sur des longueurs d'ondes identiques. Sans hesiter une seconde, il aquiessa d'un "da" et s'en fut, du meme mouvement, chercher 3 faux supplementaires. Une demi-heure plus tard et grace a un savoir-faire remarquable nos outils etaient prets. Notre equipe prit la direction du haut du champ, suivant de pres notre nouveau mentor: Ilie.
Pendant une heure nous fauchames; ensemble; torses nus; usant nos mains embourgeoisees par l'inactivite. Ilie nous montra a tour de role les gestes appropries pour couper et affuter. Patiemment. Il rit de bon coeur en nous voyant travailler. Et nous mimes davantage d'ardeur a la taches.



Puis, il prefera nous menager. Il nous proposa alors la palinka. Et comment que nous acceptons. Ca fait presque partie du tableau. Sa femme nous servit l'alcool de prune, un cafe, du lait tire du jour. Nous passames deux heures ainsi a discuter alors qu'eux ne parlent que le roumain auquel nous n'entendons rien. Ilie nous montra fierement ses betes et notamment son cheval. Ses dames monterent pleines d'orgueil sur les meules de foin. Tous se livrerent volontier a la seance paparazzi que nous leur proposions sans aucune delicatesse.



Les coordonnees furent echangees. Nous promimes d'envoyer les photos. La menace de l'orage passee, tout le monde se dit adieu. Eux retournant a leur vie reguliere passagerement trouble par un interlude exotique. Nous certains d'avoir decouvert le meilleur de la Roumanie.


Aurevoir Ilie et merci pour ces quelques heures d'authentique accueil et de promesse d'amitie.

Nos corps endoloris nous alames chercher le reconfort dans le houblon presse. Puis l'heure de trouver un campement s'avanca. C'est une famille qui nous accueillit sur son terrain, au bord d'une riviere. S'en suivit une soiree gastronomique.


Sebastien s'essailla a la confection des placintes que nous decouvrions quelques heures plus tot. Il s'agit d'une pate a pain legerement leve et cuite a l'huile a la facon d'une crepe. Seb eu besoin des mains expertes de notre hotesse pour terminer de petrir. La meme hotesse qui nous donna les myrtilles destinees a garnir les galettes. C'est Olivier qui prepara la confiture; sur feux de bois s'il vous plait! Nicolas s'occupa lui de la tortilla.
Pour 15 lei (environ 4 euros) nous avions un emplacement pour notre tente, de la farine, du levain, des myrtilles, du vin et le lendemain un pain maison tout chaud sorti du fourt. Ce fut encore un moment inestimable. Nous jouames au foot avec les enfants. Ils etaients tous curieux de voir ces trois gars soit jouer de l'harmonica ou de la flute, soit prendre des photos, soit leur consacrer du temps ( peut-etre fut-ce l'inverse). Les aurevoirs furent des plus touchants. Le plus jeune des garcons nous serra emu dans ses bras. Que ce contact physique nous rechauffa le coeur.

Avec toutes ces aventures, nous n'avions pas encore beaucoup randonne. Ce fut chose faite le lendemain. Une plongee dans la beaute preservee de ces montagnes. Un mauvais point neanmoins a l'ONF local qui trace des chemins de debardage prependiculaires au lignes de niveau. Une outrance pour les paysages. Sans doute une catastrophe pour l'erosion. Nous passons un long moment a ramasser des myrtilles et des framboises que notre maitre queue transformera plus tard en confiote.



Nous sommes calmes. Tout est silencieux. Nous federons nos efforts de cueillette au sein d'une bouteille en plastique. Ces sympa d'etre la tous les trois. Comperes dans la gourmandise. Compagnons de barroude.
Nos pas nous menent sur les sommets peles, a travers de vieux hameaux de maisons en fuste. La-haut le vent souffle a la maniere d'une burle ardechoise (ou ou altiligerienne pour ne pas faire de jaloux!). Nous siestons a l'abri d'un sapin. Puis nous redescendons, satisfaits d'avoir, aujourd'hui, atteint un sommet.



Voila en gros ce que nous avons fait dans ces montagnes Apuseni. Et c'est sans parler de tous les campements autour du feu dans des endroits sublimes. Sans aborder le probleme des anciennes mines d'or aquises par une societe canadienne et qui risque de pourire la terre au cyanure. Sans faire cas non plus d'un fait etabli: le suisse aboie plus fot que les chiens! Et les corps. Et le jeu de lumiere en soiree...



Nous finirons notre epopee par un passage chez un artisan. Puis, de retour a Oradea nous preparerons notre depart.



10 commentaires:

  1. honorable venerable8 août 2012 à 09:13

    que d aventures! emocion y crouton?
    s' appelait elle IOANA ?

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  2. Il est parti votre copain seb? c'est domage je l'aimais bien, il était rigolo. Et puis je préfère vous savoir à trois singes qu'à deux :p
    Je veux voir TOtoro !

    Bisous !!

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  3. Moi, j' ai la chance de connaitre un peu la suite grâce à un appel à Olive hier..mais je ne la dirais pas, c'est le soin des 2 narrateurs. c 'est sympa leur voyage dans le vrai. que cela continue !
    mon fils confiturier ! ça alors !
    bises à voue deux, et au grand Seb qui va s 'enchinoiser tout seul...

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  4. oups, une faute d' orthographe ! à VOUS deux !

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  5. Bon, il est désormais nécessaire de dire la vérité sur cette vaste escroquerie. Bon sang, les voici, les deux charlatans, à vous bercer de -soi disant- Rotaresti et Cluj-Napoca... MAIS OUVREZ LES YEUX! Bordel, ils bouffent tous les jours au Rotary de Cannes la Bocca, et vous, vous croyez vraiment qu'ils jouent du vuvuzela avec un suisse interlope, en Roumanie, et sans même abuser d'un enfant roumain qui s'offrirait à eux, en plus! Aberrant.

    Il fallait dénoncer cette imposture. C'est chose faite.

    De rien.

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  6. Je dois avouer que sur ce blog, j'aime tout autant les commentaires que les récits !

    Nous avons hâte de savoir la suite, nous aussi !

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  7. Pour le moment les meufs, les gars, c'est des gamines pré pubères! C'est quand qu'on voit des vraies meufs? Bandes de nazes!

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  8. Pauvre Cyril, c'est vrai qu'entre les gamines prépubères que tu voies en cours et celle que tu te tapes à la maison, tu dois friser l'overdose...
    On en discutera plus tard...

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    1. Alors Cyril, on a hate de lire ta reponse. Deja la, on se marre.

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  9. Joli récit "Les Apuseni" et bon album photo. C'est sympa de prendre le temps de partager vos aventures avec nous, les vacanciers niveau 1!

    Flo.F

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